Dans le cadre de la législation adoptée en 2024, une nouvelle obligation a vu le jour concernant les véhicules sans permis. Ces petites voitures, qui connaissent un succès croissant dans certaines régions, doivent désormais subir un contrôle technique. Cette mesure vise à garantir leur sécurité et à réduire les risques potentiels sur les routes. Bien que perçue positivement par certains concessionnaires, comme celui d'Aixam à Poitiers, cette décision suscite toutefois des interrogations sur son impact pour les propriétaires de vieux modèles.
À Poitiers, l'entrée en vigueur de cette réglementation a été accueillie favorablement par les professionnels du secteur automobile. « Cela permet de retirer les véhicules dangereux de la circulation », explique un responsable de la concession Aixam. Malgré cela, ces voiturettes restent encore peu présentes dans la région de la Vienne, contrairement aux grandes métropoles françaises où elles sont très populaires. En effet, deux types principaux se distinguent sur le marché : les modèles avec coffre, plus pratiques, et ceux sans coffre, souvent préférés pour leur prix abordable.
Curieusement, les jeunes ne constituent pas la majorité des acheteurs. Ce sont plutôt les femmes âgées de 30 à 60 ans qui forment le cœur de cible. Beaucoup d’entre elles n’ont jamais obtenu le permis traditionnel pour diverses raisons, notamment liées au temps ou à l’âge. Ces petites voitures, bien qu’apparemment modernes, ont une longue histoire. La Mini Comtesse, datant des années 1970, est considérée comme l'une des pionnières du genre.
Pour les propriétaires de ces anciens modèles, l’obligation de contrôle technique pourrait poser problème. Selon les experts de la concession Aixam, beaucoup risquent de renoncer à cette démarche coûteuse au profit d’un nouveau véhicule. Cette hypothèse semble confirmée par les données nationales de novembre 2024, montrant que près de 30 % des voitures sans permis nécessitaient une contre-visite après leur premier contrôle.
L’intégration des voiturettes dans le système de contrôle technique illustre une volonté de renforcer la sécurité routière. Toutefois, cette mesure soulève des défis pour les détenteurs de véhicules anciens, dont le coût de mise aux normes pourrait dépasser celui d’un modèle récent. Dans ce contexte, il sera intéressant d’observer comment cette réglementation évoluera pour répondre aux besoins des différents utilisateurs.