Le mois dernier a vu une contraction significative des immatriculations de voitures neuves en France, avec une baisse annuelle de 5,64 %. Cette tendance négative est particulièrement marquée pour le géant américain Tesla, dont les ventes ont chuté de près de 60 %, tandis que le groupe Stellantis connaît également un recul important. À l'inverse, Renault affiche une légère progression. Sur les quatre premiers mois de l'année, le marché automobile hexagonal reste en déclin avec une diminution cumulée de 7,28 %.

Au cours d'avril, seuls 138 694 véhicules neufs ont été immatriculés dans l'Hexagone, selon les chiffres communiqués par la Plateforme automobile (PFA). Ce résultat s'inscrit dans une période où les conditions économiques restent difficiles pour le secteur. Le nombre de jours ouvrables, identique à celui de l'an dernier, exclut toute variation liée au calendrier. Cette situation s'explique notamment par une demande atone et des incertitudes pesant sur certains constructeurs.

La société Tesla traverse une période particulièrement difficile, avec une chute drastique de ses immatriculations en France. En avril, seulement 863 unités ont été enregistrées, soit une réduction spectaculaire de 59,45 % par rapport à l'an passé. Cette performance désastreuse peut être attribuée, entre autres, à l'image ternie de son dirigeant Elon Musk. Depuis le début de l'année, les ventes de Tesla ont chuté de 43,98 %, contre une baisse moyenne de 7,28 % pour l'ensemble du marché.

Le groupe Stellantis, regroupant des marques emblématiques comme Peugeot, Citroën, DS et Opel, subit également les effets de cette morosité économique. Avec une baisse de 12,27 % des immatriculations en avril comparé à l'année précédente, ce conglomérat automobile peine à retrouver un dynamisme commercial. Cependant, le groupe Renault présente une note plus positive grâce à une augmentation de 2,13 % de ses immatriculations sur la même période, soutenue notamment par ses marques Dacia et Alpine.

Ce contexte met en lumière les défis auxquels font face les acteurs majeurs du secteur automobile en France. Alors que Tesla et Stellantis doivent naviguer dans des vents contraires, Renault semble tirer parti de stratégies adaptées pour maintenir sa compétitivité. Les prochains mois seront cruciaux pour évaluer si ces tendances se stabiliseront ou s'amplifieront davantage.