Le marché automobile européen foisonne d'innovations, notamment en matière de motorisations hybrides. Pourtant, la prolifération de termes commerciaux tels que « E-Tech », « eTSI » ou « eHybrid » peut dérouter les consommateurs. Il est crucial de discerner les nuances entre les diverses approches d'hybridation afin de faire un choix éclairé, que ce soit pour des modèles signés Toyota, Kia, Renault ou Peugeot.
Le 24 juin 2025, un éclairage approfondi a été apporté sur les différentes catégories de technologies hybrides disponibles, offrant une perspective claire aux acheteurs. Trois principales architectures se disputent le terrain :
La micro-hybridation, souvent désignée comme « hybridation légère » ou « mild hybrid », représente l'option la plus accessible et la moins complexe. Elle combine un moteur thermique traditionnel avec une batterie de faible capacité, assistée par une petite machine électrique. Ce dispositif ne permet pas au véhicule de rouler en mode entièrement électrique, mais il optimise la consommation de carburant et réduit les émissions en soutenant le moteur lors des accélérations et en gérant le système Start & Stop. De nombreux constructeurs, incluant ceux du groupe Stellantis comme Peugeot, Citroën, Fiat, ainsi que Volkswagen avec son système eTSI et Suzuki avec BoosterJet, l'ont adoptée pour une transition douce vers l'électrification.
Le full hybride, également connu sous le nom d'« hybride auto-rechargeable », va un cran plus loin. Ce système intègre un moteur thermique et un ou plusieurs moteurs électriques capables de propulser la voiture sur de courtes distances en mode purement électrique. L'autonomie de la batterie est assurée par la récupération d'énergie lors des phases de freinage et de décélération, éliminant ainsi le besoin de recharges externes par câble. Cette technologie est particulièrement efficace en milieu urbain, où elle peut réduire la consommation de carburant de près de 40 %. Actuellement, des acteurs majeurs tels que Toyota (avec son système Hybride), Renault (E-Tech Hybrid), Nissan (e-Power), Honda (e:HEV), Kia et Hyundai dominent ce segment en Europe. Il est à noter que certains modèles Mitsubishi full hybrides sont en réalité des Renault rebadgées, témoignant des alliances industrielles.
Enfin, l'hybride rechargeable, ou « plug-in hybrid » (PHEV), offre la plus grande autonomie en mode électrique, grâce à une batterie de plus grande capacité qui se recharge via une prise électrique ou une borne de recharge publique. Cette solution est la plus coûteuse, mais elle concilie les avantages d'un véhicule thermique pour les longs trajets et ceux d'un véhicule électrique pour les déplacements quotidiens. Les appellations courantes incluent « PHEV » ou « Plug-In », mais des marques comme Volkswagen (eHybrid) et Renault (E-Tech Hybride rechargeable) utilisent leurs propres terminologies. Une variante moins courante, le REEV (véhicule électrique avec prolongateur d'autonomie thermique), comme celui proposé par Mazda avec son MX-30, est plus proche d'un véhicule électrique, le moteur thermique servant uniquement de générateur pour la batterie.
En tant qu'observateur du secteur automobile, il est frappant de constater la diversité et la complexité croissante des technologies hybrides. Cette évolution reflète une quête incessante d'efficacité énergétique et de réduction des émissions, mais elle pose également un défi majeur en termes de compréhension pour le grand public. Une nomenclature standardisée et des explications claires de la part des constructeurs seraient bénéfiques pour guider les consommateurs vers les solutions les plus adaptées à leurs usages. L'avenir de la mobilité passe inévitablement par ces motorisations mixtes, et une meilleure éducation du marché est essentielle pour accélérer leur adoption.