Voitures
La Chine resserre les règles sur la conduite autonome
2025-04-17

Avec des mesures strictes entrant en vigueur en 2025, la Chine impose une réglementation sévère concernant les systèmes d'aide à la conduite. Le ministère de l'Industrie et des Technologies de l'information a annoncé l'interdiction des termes tels que « conduite intelligente » ou « conduite autonome » dans les publicités automobiles. Cette décision survient après un accident mortel impliquant une voiture électrique Xiaomi avec son système de conduite assistée désactivé. Les autorités cherchent à éviter toute confusion chez les conducteurs en instaurant une terminologie rigoureuse basée sur les standards techniques.

Un cadre réglementaire renforcé pour les véhicules autonomes

Dans le paysage automobilier chinois en pleine expansion, les constructeurs doivent désormais se conformer à de nouvelles règles qui encadrent fortement leurs communications marketing. À partir de mai 2025, les fabricants comme Tesla et ses homologues locaux ne pourront plus utiliser des expressions telles que « conduite autonome » dans leurs campagnes promotionnelles. Ces restrictions visent également à limiter certaines fonctionnalités jugées risquées, notamment le stationnement autonome sans conducteur, la conduite sans les mains et les mises à jour logicielles OTA (Over The Air) liées à ces fonctions, qui nécessiteront une approbation préalable des autorités.

Cette décision intervient après un accident tragique impliquant une voiture électrique Xiaomi SU7, où le système de conduite assistée a été désactivé peu avant l'événement fatal. Face à ce contexte tendu, le législateur souhaite clarifier les attentes des consommateurs en imposant une terminologie précise, telle que « système d'assistance à la conduite de niveau 2 », plutôt que des promesses marketing trop ambitieuses.

Les mises à jour logicielles non liées à la conduite autonome resteront toutefois accessibles rapidement aux utilisateurs finaux. Cette mesure pourrait freiner les ambitions des marques étrangères, souvent plus audacieuses dans leur communication autour des technologies semi-autonomes.

En Europe, bien que les publicités sur les aides à la conduite demeurent moins réglementées, les débats autour du terme « Autopilot » utilisé par Tesla ont déjà suscité l'intérêt des régulateurs.

À travers cette initiative, la Chine aspire à réduire les accidents causés par une mauvaise compréhension des capacités réelles des systèmes de conduite assistée.

De grandes entreprises locales comme BYD, Xpeng, Zeekr ou Li Auto investissent massivement dans ces technologies innovantes pour rivaliser avec les géants mondiaux de l'industrie automobile.

Le marché chinois, hautement compétitif, voit ses acteurs privilégier les solutions autonomes pour se différencier sur un segment croissant de véhicules électriques abordables.

Enfin, ces nouvelles règles pourraient servir d'exemple pour d'autres régions, dont l'Europe, où les discussions sur l'utilisation abusive de certains termes techniques se poursuivent.

En conclusion, ces mesures montrent la volonté des autorités chinoises de protéger les consommateurs tout en favorisant un développement technologique responsable.

Le durcissement des normes en matière de sécurité routière illustre l'importance de concilier innovation technologique et responsabilité sociale. En adoptant une terminologie claire et transparente, les autorités chinoises espèrent réduire les risques encourus par les automobilistes lorsqu'ils utilisent des systèmes avancés d'aide à la conduite. Cette approche pourrait inspirer d'autres pays à revoir leurs propres cadres réglementaires afin de mieux informer les consommateurs et prévenir les accidents dus à des malentendus sur les capacités réelles des véhicules modernes.

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