Le gouvernement chinois a récemment instauré des mesures strictes concernant les mises à jour logicielles OTA (Over-The-Air) pour les véhicules automobiles. Ces nouvelles règles visent à limiter les abus potentiels et à renforcer la sécurité des conducteurs. Les constructeurs automobiles doivent désormais soumettre leurs mises à jour à un contrôle rigoureux, garantissant ainsi une meilleure transparence et une gestion plus efficace des risques liés aux logiciels embarqués.
Le 16 avril, le ministère chinois de l'Industrie (MIIT) a organisé une réunion avec plusieurs grands noms du secteur automobile local. Lors de cette rencontre, il a été décidé que les mises à jour OTA devaient être encadrées afin d'éviter toute manipulation excessive après la livraison des véhicules aux clients. Ce phénomène, initié par Tesla, consiste à modifier les fonctionnalités des voitures via des mises à jour distantes, ce qui peut parfois entraîner des bugs ou des erreurs critiques.
Dans un effort pour améliorer la fiabilité des systèmes, Pékin exige désormais une réduction de la fréquence des mises à jour OTA tout en mettant en place des processus d'homologation pour chaque modification importante. Les fabricants doivent documenter précisément les changements effectués et informer adéquatement les utilisateurs finaux.
De plus, les mises à jour urgentes suite à des problèmes graves seront dorénavant considérées comme des rappels officiels. Cela pourrait entraîner un arrêt temporaire de la production et des ventes jusqu'à ce que tous les véhicules soient correctement mis à jour. Cette approche vise à éviter toute minimisation des risques inhérents aux modèles récents, souvent perçus comme étant encore en phase bêta.
Ces nouvelles dispositions affectent principalement les entreprises innovantes comme Tesla, Nio, Xpeng, Li Auto et Xiaomi, qui ont adopté largement cette technologie. En revanche, elles profitent indirectement aux constructeurs traditionnels moins impliqués dans la voiture connectée et autonome.
L'objectif principal de ces régulations est de préserver la sécurité routière et de garantir que les véhicules ne deviennent pas des plateformes numériques expérimentales. Cette initiative pourrait influencer d'autres marchés internationaux, notamment en Europe, où les autorités suivront probablement avec attention les impacts de ces décisions.
Avec ces nouvelles directives, la Chine affirme sa volonté de maintenir un équilibre entre innovation technologique et sécurité utilisateur. Ce changement pourrait redéfinir les pratiques dans l'industrie automobile mondiale, incitant les constructeurs à repenser leur approche des mises à jour logicielles et à privilégier des solutions plus robustes et fiables.