Avec des droits de douane élevés imposés par l'Union européenne sur les voitures électriques fabriquées en Chine, MG, une marque chinoise, envisage d'installer sa première usine en Europe pour relancer ses ventes. En effet, la taxe douanière a considérablement affecté les performances commerciales du constructeur. L'objectif est de produire localement afin de contourner ces barrières tarifaires et de restaurer la compétitivité du groupe sur le marché européen.

Une expansion stratégique pour MG en Europe

Dans un contexte économique complexe marqué par les tensions commerciales entre Bruxelles et Pékin, MG cherche à renforcer sa présence industrielle en Europe. En deux mois seulement de 2025, les livraisons de véhicules électriques ont diminué de moitié, atteignant seulement 5 509 unités. Face à cette baisse significative, MG planifie ouvrir une usine capable de produire initialement 100 000 véhicules annuellement. Cette initiative pourrait débuter entre 12 et 16 mois après l’approbation finale du projet. La Turquie, grâce à son accord de libre-échange avec l'UE, figure parmi les destinations potentielles.

L'entreprise espère ainsi rivaliser avec d'autres géants asiatiques tels que BYD et Chery, qui développent également leur infrastructure industrielle sur le continent. En 2024, malgré une hausse globale des ventes, la part des modèles électriques a chuté de manière drastique, passant de 47 % à 30 %. Ce changement met en lumière l'impact des négociations commerciales actuelles entre l'Europe et la Chine.

Les discussions autour d'un prix plancher restent en cours, mais MG semble déterminée à agir rapidement pour préserver son statut dans l'industrie automobile européenne.

En tant qu'observateur attentif de l'évolution des stratégies industrielles, il est clair que la décision de MG de produire localement reflète une tendance croissante chez les entreprises internationales : adapter leurs chaînes d'approvisionnement aux exigences locales. Cela montre non seulement une réponse pragmatique aux défis commerciaux, mais aussi une volonté d'ancrer durablement leur activité dans un marché stratégique comme l'Europe. Cette démarche pourrait inspirer d'autres acteurs mondiaux à adopter des approches similaires pour garantir leur succès à long terme.