Imaginez la surprise et la consternation de recevoir non pas une, mais soixante-douze contraventions pour excès de vitesse. C'est l'expérience amère vécue par un retraité italien. Le plus déconcertant fut que ces infractions s'étalaient sur plusieurs semaines, voire des mois, avant d'être notifiées. Le conducteur affirmait n'avoir jamais eu conscience d'avoir commis de telles fautes, remettant en question la légitimité même de ces sanctions. Il s'avéra que ces amendes résultaient du franchissement répété d'un nouveau dispositif de contrôle de vitesse, installé sans avertissement adéquat, alors que l'homme empruntait ce trajet depuis deux décennies sans incident.
Confronté à cette situation kafkaïenne, le couple décida de ne pas se soumettre et d'entamer une bataille judiciaire. Leur détermination était sans faille, malgré le nombre impressionnant de contraventions totalisant une somme considérable. Ce choix courageux marquait le début d'un long parcours de huit années, durant lesquelles ils ont dû faire face aux méandres du système judiciaire. Leur résilience fut mise à rude épreuve, mais la conviction d'être dans leur bon droit les a poussés à ne jamais abandonner.
Au fur et à mesure que l'affaire progressait, des éléments cruciaux ont été mis en lumière. Le radar en question, à l'origine de cette avalanche de contraventions, n'était pas signalé de manière appropriée. Plus grave encore, il a été révélé que le dispositif, bien qu'approuvé, n'était pas homologué, remettant en cause la validité légale de toutes les mesures de vitesse enregistrées. Ces découvertes ont renforcé la position du couple et ont mis en évidence une défaillance administrative significative, qui aurait pu impacter de nombreux autres automobilistes.
Après un premier revers, le couple, avec le soutien d'une association de consommateurs, a interjeté appel, refusant de se laisser abattre. Cette persévérance a finalement porté ses fruits. Le tribunal a reconnu la non-homologation du radar, prononçant l'annulation des soixante-douze amendes. Cette décision a non seulement épargné au couple une dépense substantielle, mais aussi la perte de leur permis de conduire. Cette victoire représente un exemple éloquent de la manière dont la ténacité citoyenne peut prévaloir face à l'arbitraire et aux dysfonctionnements administratifs.