Voitures
La Réduction des Subventions Écologiques Compromet la Transition Verte en France
2025-04-18

Un changement significatif se profile dans le secteur automobile français, marqué par une diminution progressive des aides publiques pour l'achat de véhicules électriques. Cette évolution, bien que discrète, pourrait avoir des répercussions majeures sur les foyers modestes, notamment ceux des Algériens résidant en France. Selon l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, cette mesure risque de compromettre la transition écologique en rendant les voitures électriques moins accessibles économiquement. En effet, avec la baisse du bonus écologique, l'écart de prix entre les modèles thermiques et électriques devient de plus en plus important, pesant ainsi sur les décisions d’achat.

Au cours des dernières années, les subventions ont joué un rôle clé dans la promotion des véhicules respectueux de l'environnement. En 2023, les particuliers pouvaient encore bénéficier de généreuses primes allant jusqu'à 7.000 euros pour l’acquisition d'une voiture électrique neuve. Toutefois, à partir de 2025, ce montant sera réduit à seulement 4.000 euros pour les ménages modestes, tandis que pour d'autres catégories, il chutera à 2.000 euros. Cela aggrave la situation financière des consommateurs qui souhaitent passer au vert sans débourser davantage. Par exemple, la Peugeot 208 électrique est désormais 12 % plus coûteuse que sa version thermique après application du bonus actuel.

Cette tendance touche surtout les particuliers, principaux acheteurs de voitures électriques. En 2024, ils représentaient près de 22,6 % des immatriculations de ces véhicules, contre seulement 11 % pour les entreprises. Cette disparité illustre comment la réduction des aides peut freiner les efforts individuels pour adopter des modes de transport durables. Les résidents des banlieues et zones périurbaines, souvent dépendants de leurs voitures, sont particulièrement affectés. Ces familles doivent faire face à des choix difficiles : soit payer plus cher pour une voiture propre, soit continuer à utiliser des véhicules polluants tout en supportant l'augmentation des prix du carburant.

Marie-Amandine Stévenin, présidente de l’UFC-Que Choisir, critique également l’attitude de l’Union européenne, qui semble relâcher ses exigences concernant les émissions de CO2 des constructeurs automobiles. Elle souligne qu’une telle politique place toute la charge de la transition écologique sur les épaules des consommateurs, ce qui est perçu comme injuste et insoutenable. Pour remédier à cette situation, l’association propose plusieurs solutions pratiques : recentrer les aides sur les véhicules légers, mettre en œuvre le prêt à taux zéro prévu par la loi Climat et Résilience, et harmoniser les critères d’éligibilité aux différentes aides locales et nationales.

En conclusion, la diminution des incitations financières pour l’achat de voitures électriques pourrait entraîner un ralentissement, voire une stagnation, de la transition écologique dans le secteur automobile français. Ce recul mettrait en péril non seulement les objectifs environnementaux mais aussi la cohésion sociale, excluant certains ménages des progrès vers une mobilité durable. Une nouvelle approche politique, plus inclusive et efficace, s’avère donc essentielle pour garantir l'accès à des moyens de transport propres pour tous.

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