La marque chinoise Leapmotor, récemment débarquée en France avec son modèle T03, présente un nouveau SUV, le C10 REEV. Ce véhicule hybride rechargeable est équipé d’un prolongateur d’autonomie qui permet de combiner les avantages des voitures électriques et thermiques. Cependant, cette solution n’est pas sans inconvénients. En plus de ne pas bénéficier du bonus écologique réservé aux véhicules 100 % électriques, il subit un malus au poids de 2 390 euros. De plus, la Commission européenne impose des droits de douane élevés sur les voitures électriques fabriquées en Chine, ce qui augmente encore le coût final pour les consommateurs.
Dans une époque où l’électrification gagne du terrain, Leapmotor cherche à se faire une place dans le marché européen avec son C10 REEV. Ce modèle propose une autonomie maximale de 970 kilomètres grâce à un moteur thermique servant uniquement de générateur pour recharger la batterie. Malheureusement, en raison de la présence de ce moteur essence, le C10 REEV est exclu des avantages fiscaux accordés aux véhicules totalement électriques. En France, il est considéré comme une hybride rechargeable et doit donc supporter un malus au poids.
En outre, l’Union Européenne a introduit des droits de douane supplémentaires pour sanctionner ce qu’elle perçoit comme une concurrence déloyale des constructeurs automobiles chinois. Ces taxes s'élèvent à 21 % en sus des 10 % déjà appliqués, augmentant ainsi significativement le prix initial. Résultat : le C10 REEV est proposé à partir de 37 400 euros, un tarif comparable à celui de sa version entièrement électrique.
Malgré ces désavantages, le C10 REEV offre une puissance de 215 chevaux, une vitesse maximale de 170 km/h et peut passer de 0 à 100 km/h en 8,5 secondes. Sa petite batterie de 28,4 kWh peut être rechargée de 10 à 80 % en seulement 30 minutes, bien que sa capacité soit inférieure à celle de 69,9 kWh de la version purement électrique.
Ce SUV représente donc un choix difficile pour les acheteurs potentiels. Bien qu’il offre une autonomie étendue, son statut ambigu vis-à-vis des réglementations européennes en fait une option coûteuse.
À travers cette analyse, on constate que le marché automobile européen est confronté à des défis complexes. D’un côté, il existe un besoin croissant de solutions durables pour répondre aux préoccupations environnementales. De l’autre, les barrières commerciales et fiscales peuvent freiner l’accès à ces nouvelles technologies. Le cas du Leapmotor C10 REEV souligne l’importance de politiques plus équilibrées pour encourager l’innovation tout en protégeant les intérêts locaux.