Dans un effort remarquable pour améliorer la fluidité de la circulation et encourager le covoiturage, la mairie de Paris a récemment mis en service une nouvelle génération de radars sur le périphérique. Ces dispositifs d'avant-garde, armés d'une intelligence artificielle de pointe, ont déjà montré leur efficacité redoutable en délivrant des milliers de contraventions en un laps de temps très court. Cette initiative audacieuse souligne l'engagement de la capitale à réduire les embouteillages et à promouvoir des habitudes de déplacement plus écologiques.
Dès le début du mois de mai 2025, le périphérique parisien a vu l'introduction d'une mesure novatrice : la mise en place de voies spécialement réservées au covoiturage pendant les heures de pointe, soit de 7h à 10h30 le matin et de 16h à 20h le soir. Cette règle s'applique aux véhicules transportant au moins deux personnes, aux taxis, aux transports en commun et aux véhicules prioritaires, ainsi qu'aux automobilistes handicapés. Malgré la clarté de cette réglementation, un grand nombre d'usagers n'a pas immédiatement adhéré à ces directives.
La surprise fut de taille : entre le 2 et le 23 mai 2025, ce sont plus de 4 400 infractions qui ont été constatées, se traduisant par des amendes de 135 euros chacune. Cela équivaut à une moyenne de près de 210 procès-verbaux délivrés chaque jour ouvré. Ce chiffre stupéfiant révèle un taux de non-conformité élevé, où seulement 30% à 50% des conducteurs respectent la voie réservée selon les périodes.
Face à cette situation, certains automobilistes ont tenté de contourner le système en plaçant des mannequins ou de grands animaux sur le siège passager, à l'image de pratiques observées aux États-Unis pour les voies HOV. Cependant, ces stratagèmes se sont avérés inefficaces. Les dix radars déployés sur le périphérique sont équipés de caméras infrarouges avancées, dotées d'une intelligence artificielle. Cette technologie sophistiquée est capable d'analyser la chaleur corporelle et la morphologie, lui permettant de faire la distinction entre une personne réelle et un substitut inanimé.
Avant l'envoi automatique d'une amende, chaque infraction est méticuleusement validée par un agent assermenté de la police municipale parisienne. Avec un taux de fiabilité dépassant les 96% selon les fabricants, ces radars démontrent une précision exceptionnelle. Bien que ce dispositif soit toujours en phase d'expérimentation pour une durée de six mois, son succès initial suggère fortement une pérennisation. Il offre en effet un double avantage : une nette amélioration de la circulation et une source de revenus considérable grâce aux amendes. Le périphérique parisien, souvent perçu comme un espace de stress et d'incivilités, s'apprête ainsi à devenir un modèle de respect des règles, grâce à l'œil vigilant de la technologie.
Cette initiative récente de la Ville Lumière, en intégrant l'intelligence artificielle au cœur de son système de régulation routière, marque un tournant significatif. Elle démontre comment les avancées technologiques peuvent être efficacement utilisées pour résoudre des problèmes urbains complexes. Au-delà de la simple verbalisation, c'est une invitation à une prise de conscience collective sur l'importance du covoiturage et du partage de l'espace routier. Cette transformation du périphérique, autrefois symbole de congestion, en une artère plus fluide et respectueuse, pourrait bien servir d'exemple pour d'autres métropoles mondiales confrontées à des défis similaires en matière de mobilité urbaine.