Le 27 mars 2025, l'économiste Flavien Neuvy a commenté sur franceinfo la décision de Donald Trump d'imposer des droits de douane de 25% sur les véhicules non-américains importés aux États-Unis. Cette mesure, effective à partir du 2 avril, pourrait affecter plusieurs secteurs de l'industrie automobile internationale, bien que la France semble relativement épargnée en raison de faibles exportations vers le marché américain. Toutefois, des entreprises comme Stellantis, avec ses marques Chrysler et Jeep fabriquées au Mexique, risquent d'être directement touchées. L'Europe, notamment l'Allemagne, ainsi que l'Asie pourraient également subir les répercussions économiques de cette politique protectionniste.
Dans un contexte économique déjà complexe, Donald Trump a pris une décision majeure qui prévoit l'application permanente de droits de douane élevés sur les automobiles étrangères. Cette mesure survient alors que la production automobile française est à son plus bas niveau depuis les années 1970, avec seulement 1,3 million de voitures produites en 2024. Selon Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem de l’Automobile, ce changement aura peu d'effets directs sur les usines françaises, car celles-ci exportent très peu vers les États-Unis. Cependant, Stellantis, dont certaines installations sont situées au Mexique, pourrait voir ses coûts augmenter significativement.
Cette décision n’épargne pas non plus l’Europe et l’Asie. Les constructeurs européens, principalement allemands, dépendent fortement du marché américain pour leurs ventes de véhicules haut de gamme. Environ 700 000 voitures européennes sont exportées chaque année vers les États-Unis. De même, les fabricants japonais et coréens pourraient subir des pertes importantes si leurs prix deviennent moins compétitifs face aux produits locaux.
Flavien Neuvy met également en garde contre les conséquences pour l’économie américaine elle-même. Les pièces détachées, essentielles à la fabrication des véhicules aux États-Unis, seront soumises aux mêmes droits de douane, entraînant potentiellement une hausse des prix pour les consommateurs locaux. Cette augmentation pourrait avoir des effets néfastes sur l'emploi dans le secteur automobile américain.
Ainsi, cette mesure pourrait créer une chaîne de réactions complexes, affectant à la fois les producteurs et les consommateurs mondiaux.
La décision de Donald Trump illustre les dangers du protectionnisme économique. Bien qu'elle vise à protéger les industries locales, elle risque de nuire non seulement aux partenaires commerciaux internationaux, mais aussi à l'économie américaine elle-même. Cela souligne l'importance d'une coopération économique mondiale basée sur le dialogue et la compréhension mutuelle pour éviter de telles tensions commerciales à l'avenir.