Voitures
Une Voiture Présidentielle Électrique : Un Paradoxe Franco-Italien
2025-05-12

Au cœur des célébrations du 8-Mai, une innovation automobile a capté l'attention. Le président Emmanuel Macron a choisi de se déplacer dans une nouvelle berline électrique, la DS N°8. Ce choix symbolique suscite pourtant quelques interrogations, notamment en raison de son origine géographique. Bien que vantée comme un joyau technologique français, cette voiture est assemblée non pas dans l’Hexagone, mais dans une usine italienne à Melfi. Décryptage d’un cas emblématique où les frontières industrielles s’embrouillent.

Dans le cadre des commémorations annuelles du 8-Mai, le chef de l’État a fait sensation en arpentant les Champs-Élysées au volant de ce modèle novateur. Cette DS N°8, entièrement électrique et dotée d’une autonomie de 750 kilomètres selon ses spécifications officielles, présente plusieurs adaptations spéciales. Parmi elles figurent un toit ouvrant permettant aux spectateurs de saluer le président, ainsi qu'une sellerie sur mesure et un emblème tricolore illuminé. Toutefois, malgré ces éléments distinctifs, une question demeure : pourquoi cette voiture est-elle produite hors des frontières françaises ?

L’usine de Melfi, appartenant au groupe Stellantis, joue un rôle clé dans l’assemblage final de la DS N°8. Cela soulève un paradoxe intéressant, car DS Automobiles met généralement en avant son expertise française. Dans leur communiqué du 8-Mai, aucune mention n’a été faite concernant cet aspect géographique particulier. Pourtant, il existe une touche indéniablement hexagonale dans cette création. Plusieurs entreprises françaises ont collaboré activement à divers aspects techniques et design de la voiture. Flocal, une société spécialisée dans l’acoustique, s'est chargée du système audio, tandis que Centigon, basée en Bretagne, a pris en main le blindage sécuritaire.

Bien que fabriquée en Italie, la DS N°8 ne peut être considérée uniquement comme un produit étranger. Les contributions françaises dans sa conception et son développement sont multiples et essentielles. Reste à savoir si cette combinaison transnationale sera perçue comme une forme moderne de « French washing » ou simplement comme une réalité industrielle contemporaine. L’avenir montrera si ce modèle deviendra un symbole durable de l’excellence automobile européenne.

Cette affaire illustre comment les industries modernes transcendent souvent les limites nationales traditionnelles. En intégrant des technologies et compétences issues de différents pays, la DS N°8 offre un exemple concret de la globalisation industrielle. Bien qu’elle soit construite en Italie, elle reste profondément ancrée dans l’ingéniosité française, prouvant ainsi que l’origine géographique seule ne définit plus nécessairement une identité technologique.

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