Voitures
Une Obligation Européenne de Contrôle Technique Annuel pour Véhicules Anciens : Un Désaccord Franco-Européen
2025-05-07

La proposition d'une directive européenne visant à imposer un contrôle technique annuel pour les véhicules de plus de dix ans a soulevé des débats intenses. Alors que l'Union européenne cherche à renforcer la sécurité routière, le gouvernement français s'y oppose fermement, arguant qu'elle mettrait une contrainte financière excessive sur les propriétaires de voitures anciennes.

Pourquoi L'Europe Prône-T-Elle Cette Directive ?

L'idée derrière cette initiative est de réduire les risques liés aux voitures vieillissantes en augmentant la fréquence des inspections techniques. Selon Bruxelles, cette mesure pourrait améliorer significativement la sécurité routière et diminuer les accidents causés par des défauts mécaniques.

Le Parlement européen et le Conseil de l'UE ont émis cette proposition en avril 2025, avec l'intention de modifier la réglementation actuelle. En effet, selon eux, les véhicules plus âgés nécessitent des examens plus fréquents pour garantir leur conformité aux normes modernes de sécurité. Cela inclut non seulement les aspects mécaniques mais aussi les critères environnementaux. La directive, si elle est adoptée, obligerait tous les États membres à adapter leurs lois nationales en conséquence, y compris la France où l’âge moyen du parc automobile dépasse déjà les onze ans.

La Réaction Française Face à Cette Proposition

Face à cette suggestion européenne, le gouvernement français exprime une vive opposition. Les autorités locales soulignent que les contrôles actuels, effectués tous les deux ans, sont déjà très rigoureux et suffisants pour garantir la sécurité routière.

Durant une séance à l'Assemblée nationale, le ministre des Transports Philippe Tabarot a clairement condamné cette mesure, affirmant qu'elle serait injuste et coûteuse pour les citoyens français, notamment ceux vivant en zones rurales. Il rappelle que près de la moitié du parc automobile national est concernée, touchant principalement ceux qui ne peuvent pas se permettre une voiture plus récente. De plus, Danielle Brulebois, députée Ensemble pour la République, soutient que les vérifications actuelles couvrent déjà largement les besoins en matière de sécurité et d'environnement. Le gouvernement promet donc de continuer à plaider contre cette disposition lors des prochaines réunions européennes, tout en restant ouvert à d'autres propositions moins contraignantes comme la lutte contre la fraude des compteurs kilométriques.

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