Début 2025, le secteur des véhicules électriques connaît une expansion significative à travers le monde, malgré certaines hésitations observées l’année précédente. Avec près de 4,1 millions d’unités vendues au premier trimestre, cette hausse de 29 % par rapport à la même période en 2024 met en lumière un changement structurel dans l’industrie automobile. Cependant, la France peine à suivre ce dynamisme global, affichant même une baisse de ses ventes. Cette analyse explore les raisons sous-jacentes ainsi que les perspectives pour un redressement potentiel.
Au niveau mondial, les données publiées par Rho Motion révèlent une adoption croissante des voitures électriques, indiquant que cette tendance dépasse désormais les simples incitations gouvernementales. La Chine reste incontestablement leader avec 2,4 millions de ventes, représentant près de 60 % du marché international. Ce succès s’explique par une combinaison de politiques industrielles ambitieuses et d’une demande locale toujours plus forte. L’Europe, quant à elle, reprend confiance grâce notamment à l’Allemagne et l’Italie, qui ont vu respectivement leurs immatriculations augmenter de 37 % et 64 %. Ces performances contrastent avec celles de la France, où les ventes ont diminué de 5 %.
L’Amérique du Nord, bien que marquée par des bouleversements politiques, continue également sur une trajectoire positive. Les livraisons de voitures électriques y ont progressé de 16 %, démontrant que l’intérêt pour ces technologies n’est pas seulement tributaire des décisions fédérales. Des initiatives locales comme celles de la Californie jouent un rôle crucial dans cette résilience, tout comme l’enrichissement de l’offre avec des modèles adaptés aux goûts régionaux.
En France, plusieurs facteurs expliquent ce retard. Premièrement, un effet de base conséquent suite au leasing social lancé fin 2023 a rendu les comparaisons défavorables. Ensuite, des ajustements dans le système de bonus écologique ont exclu certains modèles populaires, freinant les achats potentiels. Cependant, des mesures correctives sont prévues, incluant l’élargissement des aides via les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) et le retour du leasing social dès le second semestre 2025.
Les experts restent optimistes concernant l’avenir du marché français. L’arrivée prochaine de nouveaux modèles abordables fabriqués localement, couplée à des améliorations technologiques telles qu’une autonomie accrue et des prix en baisse, pourrait revitaliser la demande. Si les politiques publiques continuent d’accompagner ces évolutions, la France devrait retrouver rapidement son statut de pionnière dans le domaine de la mobilité électrique.