Dès le 1er mai 2025, une mesure fiscale favorisant l’achat de voitures électriques prend fin. L'État ne couvrira plus la taxe d'immatriculation pour ces véhicules, transférant cette responsabilité aux régions. Alors que certaines régions maintiennent des aides significatives, comme les Hauts-de-France, d'autres ont opté pour des tarifs élevés, pouvant dépasser 400 euros selon la puissance du véhicule. Ce changement suscite des réactions mitigées parmi les concessionnaires et les acheteurs potentiels.
Au cœur de cet automne marqué par des décisions budgétaires cruciales, un tournant important a été pris concernant la taxation des véhicules électriques. Depuis 2020, l’État prenait en charge la totalité de la taxe d’immatriculation pour encourager l’électrification du parc automobile français. Toutefois, avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi de finances en 2025, chaque région est désormais libre de fixer ses propres tarifs. En Centre-Val de Loire, par exemple, le coût s’élève à 60 euros par cheval fiscal, ce qui peut représenter une somme considérable pour certains modèles.
Yoann Koch, responsable d’un concessionnaire à Montargis, explique que cette évolution pourrait perturber les plans d’acheteurs potentiels : « Jusqu’à présent, seuls 13,76 euros étaient dus pour la gestion administrative. Maintenant, cela pourrait grimper jusqu’à plusieurs centaines d’euros selon le modèle choisi. » Malgré tout, certains clients restent optimistes, citant les économies réalisées sur le long terme grâce à la réduction de la consommation d'énergie.
Marc Gricourt, vice-président (PS) de la Région Centre-Val de Loire, défend cette décision en insistant sur la nécessité budgétaire : « Nous devons trouver des solutions face aux contraintes imposées par le gouvernement. Ces recettes supplémentaires, bien que modestes, contribuent à équilibrer notre budget. »
Cette réforme soulève des interrogations quant à la cohérence de la politique environnementale française. Si d’une part, des incitations telles que la prime CEE existent pour soutenir l’adoption des voitures électriques, d’autre part, la suppression de cet avantage fiscal semble contredire ces efforts. Comme le mentionne Yoann Koch, « il y a un manque de clarté dans les signaux envoyés aux consommateurs. »
Cependant, certains experts affirment que l’impact financier sera limité, notamment pour ceux optant pour des formules de leasing ou bénéficiant d’autres subventions. Reste à savoir si cette mesure dissuadera véritablement les acquéreurs potentiels ou si elle aura un effet marginal dans une industrie déjà dynamisée par la transition écologique.