Le marché européen des voitures électriques connaît un essor remarquable, mais Tesla peine à en profiter. Alors que les immatriculations de véhicules électriques ont augmenté de près de 30 % au cours des deux premiers mois de l'année par rapport à l'an dernier, la marque emblématique dirigée par Elon Musk subit une chute vertigineuse de ses ventes sur le Vieux Continent. Au premier trimestre de cette année, les immatriculations de Tesla ont diminué de manière spectaculaire, atteignant presque la moitié par rapport à la même période l'an passé.
Les raisons de ce déclin sont multiples et complexes. D'une part, les prises de position controversées d'Elon Musk, notamment son soutien à Donald Trump, semblent avoir éloigné certains consommateurs européens. D'autre part, la concurrence s'intensifie avec l'émergence de nouveaux modèles innovants fabriqués par des constructeurs européens et asiatiques. Volkswagen illustre parfaitement cette dynamique, ayant vu ses ventes de voitures électriques bondir de plus de 150 % au cours du premier trimestre, consolidant ainsi sa place de leader sur le marché européen. La gamme vieillissante de Tesla peine à rivaliser avec ces nouveautés technologiques.
Malgré ces défis, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives. Certains analystes, comme Matthieu Noël de Roland Berger, soulignent que les positions politiques d'Elon Musk pourraient nuire à l'image de la marque, bien qu'il reste difficile d'évaluer leur impact réel et durable. En revanche, une tendance claire se dessine : les consommateurs européens privilégient de plus en plus les produits locaux ou régionaux, attirés par des innovations pertinentes et une proximité culturelle. Cette évolution encourage les entreprises locales à innover et à renforcer leur compétitivité, créant ainsi un cercle vertueux pour l'économie européenne.