Voitures
Un Voyage dans le Temps : L'Essai de la Renault 20 GTL en 1975 par l'Auto Journal
2025-06-27

L'étude de l'Auto Journal de 1975 sur la Renault 20 GTL offre une immersion fascinante dans l'histoire automobile. Cette voiture, conçue comme une alternative plus accessible à la Renault 30 V6, a su se distinguer par son moteur quatre cylindres raffiné et son habitacle spacieux, héritant de l'ingéniosité de la Renault 16. Malgré ses atouts, la 20 GTL présentait des compromis notables, notamment au niveau de sa performance maximale et de l'éclairage. Quarante-cinq ans après, l'héritage de cette routière se mesure à l'évolution du marché automobile, marqué par l'essor des SUV et la disparition de ce type de berlines.

Plongée Rétrospective sur la Renault 20 GTL

Au cœur des années 1970, tandis que l'emblématique Renault 16 montrait les premiers signes du temps, Renault, en un geste audacieux, lançait la R30 et, parallèlement, la plus modeste mais non moins intrigante Renault 20. En juin 1975, les experts de l'Auto Journal ont minutieusement examiné la version GTL de cette dernière, dévoilant un véhicule pensé pour le confort et l'économie, doté d'un quatre-cylindres au lieu du V6 de sa grande sœur.

Le rapport de l'époque soulignait plusieurs points forts : une consommation de carburant remarquablement basse, avoisinant les 7,8 litres aux 100 km à une vitesse moyenne de 75 km/h, témoignant d'une efficience notable pour l'époque. La boîte de vitesses à quatre rapports était saluée pour son étagement précis et sa maniabilité fluide, facilitant grandement la conduite. Le système de freinage, réactif et endurant, assurait des décélérations impressionnantes. La tenue de route, jugée très sûre même sous la pluie, procurait une grande confiance au volant. De plus, l'espace intérieur généreux et le coffre colossal étaient des atouts majeurs pour les familles.

Cependant, l'analyse ne manquait pas de relever quelques lacunes. La vitesse de pointe de la R20 GTL, annoncée à 165 km/h par Renault, était difficilement atteignable en conditions réelles, se limitant à environ 158,7 km/h. Une résonance à 120 km/h altérait légèrement le confort acoustique. Les feux, de simples phares rectangulaires en lieu et place des quatre optiques rondes à iode de la R30, offraient un éclairage jugé insuffisant. Des détails comme les enjoliveurs peu flatteurs et la réduction de la taille des jantes de 14 à 13 pouces, nécessitant des modifications de carrosserie, soulevaient des interrogations sur les choix esthétiques. Enfin, la capacité du réservoir, réduite de 67 à 60 litres par rapport à la R30, semblait une décision discutable.

Aujourd'hui, Thomas Riaud, en se penchant sur ce modèle, met en lumière le triste sort de ces berlines, largement décimées par la rouille et les primes à la casse. Il établit un parallèle entre la stratégie de l'époque, avec le duo R20-R30, et la tendance actuelle de Renault à privilégier les SUV, comme l'Austral et le nouvel Espace, marquant une synergie de groupe qui, à l'instar d'antan, continue de dicter les orientations du constructeur.

Cette rétrospective de l'Auto Journal sur la Renault 20 GTL nous offre une perspective précieuse sur les défis et les innovations de l'industrie automobile d'hier et d'aujourd'hui. Elle souligne l'importance des essais détaillés pour comprendre non seulement la performance technique d'un véhicule, mais aussi sa place dans le paysage social et économique de son temps. En tant que lecteurs, nous sommes invités à réfléchir à la constante évolution des priorités des consommateurs et des stratégies des constructeurs, tout en appréciant le charme intemporel de ces classiques qui ont façonné notre histoire routière.

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