Dans un cas des plus singuliers, une propriétaire de véhicule s'est retrouvée sans sa voiture, un Fisker Ocean électrique presque neuf, à la suite d'un accrochage à peine perceptible. La compagnie d'assurance a déclaré le SUV irréparable et l'a envoyé à la casse, citant le manque de disponibilité des pièces nécessaires. Cette situation, pour le moins étonnante, soulève des interrogations sur les critères d'évaluation des assureurs, particulièrement pour les automobiles récentes, et met en lumière les défis liés à l'approvisionnement en pièces détachées pour certains constructeurs.

Un Fisker Ocean Neuf Déclaré Hors d'Usage par son Assureur après un Incident Mineur

Le 15 mars dernier, Joy Wanner, au volant de son SUV électrique Fisker Ocean, a été impliquée dans une légère collision. Alors qu'elle circulait à faible allure, un autre véhicule a heurté sa portière, causant des dégâts minimes, estimés à seulement 910 dollars (environ 848 euros). Les dommages se limitaient à une éraflure de quelques centimètres sur la carrosserie, à proximité d'une charnière. Cependant, ce qui aurait dû être une simple réparation s'est transformé en un véritable casse-tête pour Madame Wanner. Contre toute attente, quelques mois après l'incident, un camion est venu récupérer son véhicule pour le diriger directement vers une casse. La raison invoquée par l'assureur ? L'impossibilité de se procurer les pièces de rechange indispensables à la réparation. Selon l'agent en charge du dossier, le constructeur, Fisker, en proie à des difficultés financières et potentiellement au bord de la faillite, serait incapable de fournir ces composants. Face à cette situation, la compagnie d'assurance a pris la décision radicale de déclarer le Fisker Ocean «épave» et a proposé de verser une indemnisation d'environ 49 700 euros à la propriétaire, malgré le fait que cette dernière n'ait pas encore reçu les documents officiels de propriété de Fisker, ce qui n'a pas freiné la procédure de l'assurance.

Cet événement, relayé notamment par des publications spécialisées comme Carscoops, met en lumière une problématique grandissante : celle de la réparabilité des véhicules modernes, en particulier électriques, et la réactivité des assurances face aux contraintes d'approvisionnement en pièces. Il interpelle sur la nécessité d'une plus grande transparence et d'une meilleure coordination entre constructeurs et assureurs pour éviter de telles aberrations économiques et environnementales. Une telle décision, pour un véhicule quasi neuf et des dommages si minimes, soulève des questions fondamentales sur la viabilité à long terme des modèles économiques basés sur la non-réparation et le remplacement pur et simple.